Il y a une première fois à tout. Mon conjoint architecte me confia un jour se souvenir, bien des années après de sa toute première cliente. Il s’agissait d’une dame âgée qui souhaitait alors redonner une jeunesse à sa petite maison dans laquelle elle vivait seule, depuis bien des années. Mon conjoint n’avait alors aucune expérience, pas la moindre référence et ne possédait donc pour seul bagage que son diplôme enveloppé de doutes.
Face au jeune homme volubile dont la logorrhée trahissait assez la crainte, elle eut cette phrase de sagesse comme en possèdent souvent les dictons populaires : « jeune homme, il faut une première fois à tout ».
Le coaching se veut une éternelle page blanche. A chaque nouveau client, son identité et sa personnalité. Une nouvelle carte et un nouveau territoire qui invitent à faire table rase de l’expérience pour le coach. Pourtant, je garderai assurément un souvenir émouvant de cette première cliente qui, sans le savoir, est venue s’asseoir à ma table. De nous deux, difficile de savoir laquelle fut la plus impressionnée. Comme l’écrivait si bien Malraux, « la vérité d’un homme, c’est d’abord ce qu’il cache. »